DROGUE : Substance d'origine naturelle ou synthétique qui agit sur l'organisme d'un sujet en modifiant ses sensations et son comportement.
L’alcool et le tabac sont des drogues dont l’usage et le commerce sont réglementés.
STUPEFIANT : Drogue qui produit un engourdissement des centres nerveux.
PSYCHOTROPE : stupéfiant d'origine synthétique (médicaments ou produits illicites).
TOXICOMANIE : Etat d'intoxication engendré par la consommation répétée d'une drogue (ou de drogues).
TOLERANCE : Phénomène qui conduit à augmenter les doses d'un produit pour obtenir le même effet.
ACCOUTUMANCE : Etat résultant de la consommation répétée d'une drogue et entrainant une certaine dépendance psychique.
DEPENDANCE : Fait pour l'individu de ne plus pouvoir se passer d'un produit ou substance considéré comme dangereux pour l'organisme. Il existe deux types de dépendance :
- La dépendance physique, provoquée notamment par les opiacés, la nicotine, les barbituriques... et qui entraîne l'apparition de signes cliniques qui constituent l'état de manque lorsqu'on cesse d'absorber le produit.
- La dépendance psychique : besoin psychologique de réitérer la prise du produit. Sa suppression entraîne un sentiment de malaise ou d'angoisse.
Ainsi, la dépendance psychologique aux amphétamines peut s’installer rapidement. Déjà à la suite d’une période intense de consommation, l’usager fait face à une période de "crash" où l’envie d’en reprendre est très forte mais passagère. Il est anxieux, agité, épuisé et dépressif. Bien que fatigué, il lui est difficile de trouver le sommeil. Ce crash peut durer plusieurs jours. En quelques semaines de consommation un usager peut éprouver une envie irrésistible de consommer pour retrouver les effets de la drogue (« craving » : désir ardent). En effet, le contraste entre le souvenir de la consommation et la fatigue, la dépression, l’anxiété qui suivent est de plus en plus difficile à supporter et à dominer. L’usager est alors conduit à reprendre facilement des amphétamines.
De même pour la cocaïne, la faible durée des effets et l’état dépressif qui suit les prises incitent l’usager à renouveler fréquemment sa consommation.
A l'arrêt de consommation de cannabis, les usagers réguliers peuvent présenter les symptômes suivants : sentiment de mal-être, d’irritabilité, de stress, troubles du sommeil (difficultés à s’endormir, réveils nocturnes), sueurs froides, transpiration excessive, migraines, difficulté de concentration.
Un même individu peut être dépendant de plusieurs drogues. Cet état s'accompagne ou non de tolérance.
La notion d''addiction met l'accent sur le volet comportemental (et non physiologique) de la dépendance.
ADDICTION : impossibilité répétée de contrôler un comportement qui vise à produire un plaisir ou écarter une sensation de malaise interne. Poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance des conséquences négatives.
http://blogcsapa.blogspot.fr/2010/12/du-blog-tandem-au-blog-csapa-definition.html
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-nouvelles-addictions-et-la-sociologie-des-prenoms
cerveau et addiction : http://www.franceinter.fr/em/lateteaucarre/103352
ASSUETUDE : asservissement à la drogue, engendrant un état de besoin impérieux avec dépendance physique et psychique. La suppression de la drogue sans précaution médicale devient dangereuse et peut entrainer un syndrôme de sevrage, une crise de manque.
La nicotine provoque une forte dépendance au tabac qui entraîne un syndrome de manque à l’arrêt de la consommation. Les symptômes de manque les plus fréquents sont : des pulsions fortes, mais de courte durée, à fumer, irritabilité, agitation, anxiété, perturbations du sommeil, humeur dépressive.
Des troubles de la concentration intellectuelle, de même qu’une augmentation de l’appétit (avec parfois des sensations de fringale) peuvent également survenir.
Pour l'héroïne, les symptômes du manque varient selon l’intensité et la durée des périodes de consommation. On retrouve le plus fréquemment : larmoiements, écoulement nasal, bâillements, nausées et éventuellement vomissements, diarrhées, crampes musculaires, douleurs profondes des membres, douleurs lombaires et abdominales , sueurs, frissons, sensations de chaud et de froid, pupilles très dilatées, sentiment de malaise et d’angoisse, insomnie. Le syndrome de manque à l’héroïne peut être très intense et douloureux, durer plus d’une semaine, mais il ne représente pas de risque mortel.
Pour l'alcool, les symptômes du manque sont : de l’anxiété, de l’agitation et de l’irritabilité, de l’insomnie et des cauchemars, des sueurs et des tremblements , de la tachycardie et de l’hypertension artérielle, de l’anorexie, des nausées et des vomissements.
Selon les cas, les troubles précédents peuvent s’amplifier jusqu’à provoquer : des signes confusionnels, des hallucinations, des convulsions, de l’hyperthermie.
Dans quelques cas, en particulier lors d’un arrêt brutal et complet de la consommation, ces symptômes peuvent déboucher sur un delirium tremens qui présente un risque mortel et qui se caractérise par :
de la confusion mentale, des anomalies de la perception (erreur d’interprétation, hallucinations), une perturbation du rythme veille sommeil avec insomnie ou somnolence diurne , une intense désorientation, la non reconnaissance des personnes de l’entourage, des troubles de la mémoire , de l’épilepsie, une crise convulsive généralisée.
ABUS : usage nocif
consommation inadéquate et répétée d'une substance psycho-active, conduisant à une altération du fonctionnement de la personne ou à une souffrance significative.
SEVRAGE : fait de cesser l'absorption du produit.
Une période de 8 à 15 jours est nécessaire aux toxicomanes pour obtenir la suppression du besoin physique du produit utilisé.
MANQUE : syndrome de sevrage en cas d'arrêt de la consommation d'un produit : dimension physique de la dépendance.
CRAVING : désir puissant, parfois compulsif, d'utiliser une substance psycho-active, qui conduit à une perte de la maîtrise de la consommation : dimension psychique de la dépendance, souvent non repérée par la personne.
SURDOSE , OVERDOSE : Absorption de drogue que l'organisme ne peut tolérer.
Signes de l'overdose : forte somnolence (difficulté à réveiller la personne), pâleur, lèvres bleues, troubles de la respiration, troubles du rythme cardiaque, coma. La mort survient très rapidement : appeler le SAMU (15 ou 112 depuis un portable).
Il peut exister un délai important entre la prise du produit et les signes d'overdose (pour la méthadone, 2 à 5 heures après la prise).
Les surdoses d'opiacés (héroïne, méthadone...) surviennent :
- chez les utilisateurs qui usent d'une dose dont ils ne connaissent pas la teneur en produit pur, ni la provenance.
- chez les toxicomanes qui prennent, après une période de sevrage (cure ou sortie de prison), une dose analogue à celle utilisée avant leur abstinence, mais à laquelle ils ne sont plus habitués
- chez les sujets en état de manque qui s'administrent une dose tolérable mais procèdent à l'injection de la totalité du produit trop rapidement. C'est le cas également si les injections sont trop rapprochées.
- lors d’une association avec de l’alcool ou des tranquillisants (médicaments sédatifs).
- un cas particulier est représenté par l'ingestion des sachets d'héroïne par crainte des poursuites légales. Dans certaines situations les sachets peuvent se rompre, avec un risque augmenté d'overdose.
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Pour l'alcool, le risque de surdose apparaît dès qu’un usager atteint une alcoolémie de 2g/l de sang .
A 5g/l, une personne sur deux décède.
Les symptômes du surdosage sont un engourdissement général accompagné d’un état de stupeur, une transpiration importante, la perte de coordination des mouvements et des réflexes. Il peut conduire à un sommeil profond voire à la plongée dans l’inconscience, ce qu’on appelle le coma éthylique caractérisé par une perte du tonus musculaire (hypotonie), le ralentissement voire l’arrêt de la respiration (dépression respiratoire), une hypotension et une hypothermie.
Pour un individu pesant 70 kg, 50 mg de nicotine absorbés par voie orale sont mortels ( En fumant une cigarette, le fumeur absorbe en fait entre 1 et 3 mg de nicotine). Des doses même faibles de nicotine sont toxiques chez l'enfant et peuvent entraîner des symptômes d'intoxication pouvant être fatals.Les symptômes de l'intoxication par la nicotine comportent : faiblesse générale, sueurs, hypersalivation, étourdissements, maux de gorge, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, troubles auditifs et visuels, céphalées, tachycardie et arythmie cardiaque, dyspnée, prostration, collapsus cardiovasculaire, coma et convulsions.
Pour l'ecstasy (MDMA) : Nausées et vomissements associés à des vertiges et d’importants maux de tête sont les signes d’un surdosage qui peut entraîner des troubles cardiaques, un coma voire le décès.
Pour les amphétamines, le surdosage se manifeste par une accélération du rythme respiratoire, des sueurs abondantes, des muscles qui se crispent fortement, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements. La surdose d’amphétamine est une urgence médicale.
Plaquette Overdose association Espoir goutte d'or : http://asp.lecrips-idf.net/cirdd/telechargement/ego_overdose.pdfhttp://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/93/04/71/BOUCHARA/Comment-prevenir-les-Overdoses.pdf
plaquette "prévenir les overdoses" : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/93/04/71/BOUCHARA/Comment-prevenir-les-Overdoses.pdf
QUIZZ : http://quizz.ipsoft.fr/saisie/kwiz.asp?publication_id=1240001
Qui ?
- CSAPA du Pays-Haut
- Blog collectif du Centre de Soins des addictions, destiné à informer, et à recevoir les contributions des patients du C.S.A.P.A du Pays-Haut, mais aussi des membres de leur famille, de leur couple, des amis...
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