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Blog collectif du Centre de Soins des addictions, destiné à informer, et à recevoir les contributions des patients du C.S.A.P.A du Pays-Haut, mais aussi des membres de leur famille, de leur couple, des amis...

mardi 24 avril 2012

Articles sur la cocaïne

Un récent cas de décès conduit les autorités sanitaires à attirer l’attention sur les dangers liés à l’usage de produits présentés comme de la cocaïne et pouvant contenir de fortes doses de lidocaïne.

L’analyse d’un échantillon de la poudre que la victime se serait injectée a montré qu’elle contenait, en effet, 94 % de lidocaïne, 4 % de cocaïne et 1 % de phénacétine 1.
Les signes évocateurs d’intoxication par la lidocaïne sont : tremblements, fourmillements ou picotements notamment au niveau du nez, sensations ébrieuses, voire convulsions, signes cardiovasculaires de survenue précoce et brutale : tachycardie puis dépression cardiovasculaire, troubles du rythme.
Les intoxications par la lidocaïne sont très graves et peuvent conduire au décès, en l’absence d’une prise en charge médicale d’urgence. Le risque de survenue d’intoxication est fortement augmenté en cas d’injection du produit par voie intraveineuse. La résorption de la lidocaïne par la muqueuse nasale implique également un risque toxique élevé en cas d’utilisation par la voie nasale (sniff).





Vous trouverez ici : des articles du journal "Le Monde" sur la cocaïne, dont ce témoignage :

  • Alexandre, 31 ans, cadre dans la finance, Paris.
"Evacuer cette saloperie de son existence, quand vous êtes jeune, fêtard, parisien, relativement aisé, est une lutte de toutes les fins de semaine. J'ai commencé il y a trois ans, je ne sais pas vraiment pourquoi. Pour casser la monotonie des soirées alcoolisées en discothèque, pour la pêche et l'audace inouïe que ça peut donner, et le pouvoir de séduction associé. Pour le plaisir pur.
Je me rappelle mes premières soirées sympas sous coke - enfin les vingt premières : la jubilation en attendant le dealer au coin d'un bar du 17e, entre potes, le premier rail dans les toilettes, les vannes qui fusent, les filles séduites, les petits matins chez des gens rencontrés le soir même, cokés eux aussi, à refaire le monde. Et le dérapage progressif, insidieux. Un drame financier : découverts, puis dettes.
Un drame pour les proches : une vie de couple brisée, avec une compagne à laquelle j'ai menti pendant trois ans pour justifier mes soirées. Un drame physique et moral : celui de l'épuisement et de l'impression d'un gouffre sans fin, et quelques petites crises de tachycardie qui auraient pu mal virer, vu les saloperies avec lesquelles tous les dealers de Paris la coupent. J'en sors à peine et je dois me surveiller à chaque apéro, à chaque moment festif, pour ne pas composer le numéro fatidique."


http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/04/13/la-drogue-au-travail-les-dopes-du-quotidien_1685006_1651302.html















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